Je suivais alors une allée du campus, celle qui traverse la petite forêt, quand je vis à une dizaine de mètres devant mois, là où le bois s’éclaircit, les arbres se cabrer, des nuées passer au dessus du sol en brouillards rapides, puis une épaisse et diarrhéique marée de feuilles mortes envahir les dalles et noyer la pelouse, poussée par un vent puissant et vagissant qui, parce que l’air autour de moi n’avait pas cette ardeur, me paraissait plutôt comme une force maligne et rampante.
J’atteignis bientôt ce segment et m’amusai de ne pas réussir à garder mon équilibre, et de peiner dans ma progression, tant en effet le souffle était fort ; sans doute était-il amplifié par la longue et large plaine qui sépare ce côté de l’université en deux ensembles de bâtisses.
Les nuées violemment emportées me fouettaient le visage, et ce n’était pas de la pluie ; quand le vent retomba, on pu distinctement voir qu’il neigeait.
Québec voyait sa première neige ! Imbécile heureux, je me précipitai dans la chambre pour annoncer ma joie à qui était en ligne, et pour trouver ma caméra, avant de me rappeler que j’en avais vidé la batterie la veille.
Je suis ressorti, pour voir jusqu’à son terme ce spectacle inlassable, dont j’avais eu la chance de vivre l’exorde indécise puis le plein développement ; entre temps, le ciel s’était teinté d’un orange radical, peut-être l’effet du crépuscule voilé par ces précipitations douces et glacées. Elles ne durèrent pas, bien sûr : cinq minutes après, il n’y avait plus rien.
J’atteignis bientôt ce segment et m’amusai de ne pas réussir à garder mon équilibre, et de peiner dans ma progression, tant en effet le souffle était fort ; sans doute était-il amplifié par la longue et large plaine qui sépare ce côté de l’université en deux ensembles de bâtisses.
Les nuées violemment emportées me fouettaient le visage, et ce n’était pas de la pluie ; quand le vent retomba, on pu distinctement voir qu’il neigeait.
Québec voyait sa première neige ! Imbécile heureux, je me précipitai dans la chambre pour annoncer ma joie à qui était en ligne, et pour trouver ma caméra, avant de me rappeler que j’en avais vidé la batterie la veille.
Je suis ressorti, pour voir jusqu’à son terme ce spectacle inlassable, dont j’avais eu la chance de vivre l’exorde indécise puis le plein développement ; entre temps, le ciel s’était teinté d’un orange radical, peut-être l’effet du crépuscule voilé par ces précipitations douces et glacées. Elles ne durèrent pas, bien sûr : cinq minutes après, il n’y avait plus rien.
Pis là on peut voir un tout petit peu les flocons tomber.
C'est marrant ce paradoxe! Autant je comprend très bien qu'un français puisse être émerveillé par quelques flocons de neige, autant j'arrive pas à m'imaginer cette réaction par un québecois °°.
RépondreSupprimerJe suis très curieux de voir ta réaction lors de la première tempête de neige =D!
Bah, plus j'en entends, plus je crois qu'ils sont aussi frileux et aussi peu habitués à leur hiver que nous autres françois. Une amie m'a même dit que les scandinaves se moquaient gentillement d'eux à ce sujet... :)
RépondreSupprimerOn est des Nordiques qui s'assument pas.
RépondreSupprimerC'est pas qu'on est habitués, c'est qu'on est blasés XD
Et pour le frileux.... T'as pas encore eu un -40 avec facteur vent, toi.... Tu viendras dire qu'on est frileux XD
Et puis ça dépend de chaque personne... Je sais que je suis frileuse, mais certaines personnes moins XD
Para
... tu es en train de me dire... qu'on va... tous mourir ? :-/
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