mercredi 9 septembre 2009

L'été se meurt

Le trois-quarts de mois passé au Québec n’aura accusé qu’un seul jour de pluie, je crois. Nonobstant cette averse, c’est depuis la fin du mois d’août un soleil perpétuel, tantôt solitaire dans son ciel bleu, tantôt accompagné de légers cumulus.
Les températures peuvent osciller assez considérablement en une même journée : un petit vent « frette » peut venir rompre à tout moment la chaleur estivale, puis s’estomper comme si de rien.
Les fins d’après-midi sont aussi belles qu’en France à cette époque de l’année ; j’y retrouve les lumières rases et lustrées, feutrées, qu’embellissent les feuillages mouvants quand ils les projettent et les divisent sur les sols et les murs, et qui me semblent caractéristiques, depuis le temps que je les aime, du dernier mois de l’été.
Il est d’ailleurs particulièrement agréable de se promener en forêt à ce moment de la journée, que ce soit sur le campus ou sur les Plaines d’Abraham, quand il fait doux le soir et que se mêlent aux bruissements des arbres les ris et bavardages des derniers promeneurs.

Difficile d’imaginer, alors, que tout ce qui m’entoure disparaîtra bientôt sous la neige et la glace. Et pourtant, l'abondance des conifères, les toits plats ou aigus, les murs épais des vieilles bâtisses, tout fait signe que l’hiver n’est au mieux ici qu'un roi qui dort.
Un peu partout, les feuilles mortes ponctuent de jaune les pelouses vertes ; ça et là, les forêts roussissent, et quelques arbres, précoces, ont déjà revêtus leurs pourpres fantastiques ; l’automne s’annonce, et je vais bientôt assister à l’un des plus beaux spectacles de la nature québécoise. (Non, non, il ne s'agit pas de la ceuillette des pommes.)

Je conviens que cette photo ferait sans doute une vignette idéale pour décorer ses cabinets dans un style un peu rétro, mais d'une manière ou d'une autre, il semble que la publication d'images ici les dégradent considérablement, et la médiocrité de mon appareil n'aide pas non plus à donner idée des jolies nuances de ces deux arbres. Je tenterais peut-être, la prochaine fois, de me contenter de gros plans, moins réfractaires à la mise en ligne que les vues d'ensemble.

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