lundi 15 février 2010

Le rouge et le rose

Il semble que cette fête inventée jadis pour les princesses en mal d’hiver, la Saint-Valentin, soit au Québec beaucoup plus goûtée qu’en France, ce pays qui est pourtant, comme on le sait, le pays de l’Amour. Je n’ai pas la moindre preuve pour appuyer mon hypothèse, si ce n’est que je n’ai jamais vu, en aucun restaurant de lycée ou d’université, un repas nommé « Spécial Saint-Valentin », sauf ici.

Le scandale n’a pas eu lieu : le repas avait plus d’un tour dans son sac : loin de se réserver aux seuls couples, il se proposait aussi, démagogique, à tous les célibataires, aux puceaux, aux veilles gens, et à tout ce que la terre porte encore de sagesse et de stoïcisme. Si je m'en veux, c'est parce que je me suis laissé corrompre quand la lutte était de mise. Mais que pouvais-je faire contre cette petite crème à l'eau de rose et à la framboise ? Probablement rien, c'est pourquoi je l'ai mangé. (Pour la punir, disons.)

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