vendredi 28 août 2009

Ceux qui sont l'équivalent de nos pigeons

Naturellement, en France, n'importe qui s'émerveillerait de voir passer sous sa fenêtre, tandis qu'il prend son petit déjeuner, l'éclair gris et touffu d'un écureuil.
N'ayant jamais vu beaucoup d'autres pays que la France, c'est donc tout naturellement que je me suis esbaudi lorsque j'ai vu passer dans le jardin de mon hôte un gros écureuil d'un gris bleuté, et cette rencontre fut pour moi d'autant plus surprenante que cette maison et son petit jardin se situent au coeur du Vieux-Québec.
Pourtant, force est de constater que, depuis ce petit-déjeuner* là, les écureuils n'ont pas manqués à l'appel de ma curiosité. J'en ai trouvé l'après-midi même dans les rues du Vieux-Québec comme dans celles du Québec plus récent, jouant sur les roues des voitures, courant d'un trottoir à l'autre et s'abreuvant dans les flaques d'eau à même l'asphalte. Et comme on s'en doute, ils sont pléthore dès lors où l'on s'éloigne un peu des centres urbanisés, comme aux Plaines d'Abraham dont ils sont les véritables propriétaires.

En fait, l'écureuil fait partie du quotidien le plus banal du Québécois le plus banal. Rencontrer un écureuil n'a rien de surprenant : c'est celui qui s'en enthousiasme qui est surprenant. Et encore... Les français aussi sont pléthore au Québec, je ne suis donc pas sûr que mon hôte m'ait véritablement considéré comme une curiosité d'outre-mer lorsque je me suis exclamé devant ce qu'il ne doit pas considérer davantage qu'un Parisien un pigeon.

*Au Québec, le petit-déjeuner est le "déjeuner". Le déjeuner est le "dîner", et le dîner est le "souper". La "collation" désigne un petit repas qui se prend avant de se coucher, le "souper" se prenant relativement tôt par rapport à l'heure du dîner en France.



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